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Le Carnaval Baroque (2006)

Le Poème Harmonique



Crédit photographique: Christiant Ganet
Crédit photographique: Christiant Ganet
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Un Carnaval en Italie : Arts du cirque, musiques et danses au XVIIe siècle
A Rome au début du 17ème siècle, pendant les dix jours que la loi concède à Carnaval avant l’entrée en Carême, la fête bat son plein : dans les palais, les banquets gargantuesques donnés en musique par la noblesse rivalisent de faste et de beauté, tandis que dans la rue livrée aux masques, aux jeux, aux courses de bossus et aux scènes improvisées de la commedia dell’arte, laquais, manants, colporteurs et charlatans, bourgeois et princes, laïcs et religieux, gens de qualité et gens du commun se retrouvent pour assister aux spectacles d’acrobates, de cordelistes, de jongleurs, aux tours de force et aux spectacles de tréteaux, et se livrent sans crainte aux excès les plus fous : la population libérée d’un joug puissant s’adonne fréquemment à la débauche, outrepassant allègrement les limites fixées par les lois.
Carnaval, héritier des fêtes païennes et des rites dionysiaques, remplit donc encore, dans ce 17ème siècle gouverné par l’Eglise et malmené par les guerres, les famines et les épidémies, sa fonction de soupape des énergies destructrices de la société. Canalisant la violence vers des cibles symboliques ou désignées, à travers des rituels établis ou des lynchages spontanés, cette éphémère période d’un « Monde à l’envers » permet, dans une extravagance aussi merveilleuse que grotesque, de mettre en scène les contradictions et les rivalités, et d’obtenir sur la nature et la dureté de la vie, un sursis éphémère.
Reflet musical des différentes phases du Carnaval, les processions sacrées, les chaconnes et moresques, les pastiches d’opéra destinés aux tréteaux et les villanelles des rues sont le théâtre sonore d’un conte visuel qui se développe, inspiré par l’esthétique de la scène baroque : fragilité, distanciation, beauté, étrangeté, stylisation des corps et des voix… La représentation théâtrale au 17ème siècle revêt en effet un sens sacré ; tout réalisme en est banni, et l’on y on questionne au contraire l’illusion, le mensonge et le mystère.
Cet univers de liesse, de faste et de grotesque a donc inspiré la création du  Carnaval Baroque, et c’est la rencontre entre acrobates, jongleurs, mimes, chanteurs et musiciens d’aujourd’hui qui nous a permis de restaurer l’énergie créatrice de ces rites et ces symboles qui constituent la fête carnavalesque. Plutôt qu’une description historique ou concrète d’un moment de fête, nous avons privilégié l’onirisme, dans lequel humour et tragique se rejoignent, des farces de valets de la commedia dell’arte jusqu’au déchaînement aveugle d’une foule grisée par la fête… L’absence de trame narrative unique - principe imposé par le sens même de Carnaval - fait se développer et se fondre dans l’énergie globale du spectacle les différentes étapes de ce Carnaval, qui se déroule dans une journée. Ainsi, l’action se situe successivement dans un palais un soir de banquet, sur un lieu de foire au lever du jour, dans une rue avec l’exaltation d’une danse populaire, ou encore sur un tréteau improvisé ; les personnages, fidèles à l’esprit du théâtre baroque et de la commedia dell’arte, existent alors par les situations et leurs actions plus qu’en fonction d’un schéma psychologique.
Le Carnaval Baroque se situe à la croisée de plusieurs disciplines artistiques, au service les unes des autres, et se nourrit de nos pratiques de ces musiques populaires improvisées, du mime et de la danse baroque, de la commedia dell’arte. Dès lors, jeu stylisé, décalé, et surtout rapport entre le geste et la musique sont les principes théâtraux qui guident notre chemin. L’énergie de la voix rencontre celle de la danse dans la tarentelle del Gargano tandis que les musiques savantes se confrontent à la gestuelle plus codifiée de la rhétorique baroque. L’ironie des Zannis, valets masqués de la Commedia dell’arte, répond à celle des chants, parodies acerbes d’œuvres de l’époque et délires vocaux de Polichinelles déformés… Les musiques prennent ainsi corps dans le respect de leur contexte.
Vincent Dumestre, Cécile Roussat, Julien Lubek


L'équipe

Mise en scène : Cécile Roussat
Direction musicale : Vincent Dumestre
Distribution :

Contacts

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