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Je meurs sans mourir, Anthoine Boësset (2003)
Le Poème Harmonique
L'immense corpus de musique profane - près de 230 airs - jalonne la vie d'Anthoine Boësset : Lorsqu'il obtient son premier poste à la cour de Louis XIII, on trouve déjà ses airs dans les anthologies d'airs de cour éditées par Ballard. Quand en 1617, il devient Maître de Musique de la Reyne, il fait publier ses airs à la fois sous une version polyphonique et pour une voix et luth, depuis son premier livre d'air jusqu'au 9ème, avec la régularité extrême d'un livre tous les deux ans. Sa carrière est alors brillante ; il obtient le titre honorifique de Secrétaire de la Chambre, et trois ans plus tard celui de Surintendant de la Musique de la Chambre. Dix années séparent sa dernière parution d'air des précédentes, en 1643, qui marquera la fin de sa carrière: il mourra quelques mois plus tard.
Les œuvres d'Anthoine Boësset se nourrissent de la tradition de l'air de cour et son art doit beaucoup à ses prédécesseurs - Guédron notamment, dont il épouse la fille en 1613. Mais Anthoine Boësset donne une esthétique neuve à la forme musicale la plus répandue au XVIIème siècle: l'air de cour qu'il compose s'est définitivement affranchi de la conception rythmique issue de l'Académie de Baïf, et il en traite le texte avec toute la subtilité de la déclamation. Dans sa composition, il brise également le cadre de la polyphonie traditionnelle, en alternant les duos dans toutes les voix aux tutti, et donnant à la partie de basse un caractère purement harmonique: ainsi il crée des éléments d'irrégularités qui donneront à l'air de cour son esthétique véritablement baroque, et préfigure ainsi, à la moitié du 17ème siècle, à un mode d'écriture extrêmement expressif, que caractérisent chez Boësset les chromatismes, les passages déclamatoires, les effets de figuralisme. Transformant le poème en un véritable discours musical, Boësset porte le genre de l'air de cour à son sommet: à la moitié du 17ème siècle, tandis que la basse-continue fait son apparition dans la musique française, sa disparition en marque à la fois l'apogée, et le déclin.
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